La piste d’une rivale d’abord, en fonction de eux « trop vite abandonnee ». Elle fut fort vite etudiee puis par des gendarmes. Au hasard d’un message intercepte? sur son portable, Cathy, petit Re?unionnaise, de?couvre le 14 de?cembre 2020 au jour que J.D., son compagnon, la trompe avec Delphine Jubillar. Vingt-quatre heures prochainement, Delphine disparai?t. Ce 14 de?cembre, Cathy demande des explications a J.D. Elles paraissent d’abord vagues. Il « m’a balade?e », dit-t-elle. Cela finit par reconnaitre que la liaison dure depuis six mois, mais qu’il voit peu Delphine. Puis il avoue a Cathy leurs projets de life commune, prevus concernant mi-2021. Cathy de?cide aussi qu’elle retournera a? la Re?union apre?s nos fe?tes de Noe?l. J.D. reste d’accord : un union ne se de?lite-t-elle jamais depuis six mois ? Bien « qu’adorable, tre?s cultive? et passionne? de musique traditionnelle » Cathy juge J.D. beaucoup trop « hyperactif » i sa place, si paisible. « Indolente », estime J.D.
75km se?parent Montauban, ou? re?sident Cathy et J.D., de Cagnac-les-Mines, chez nos Jubillar. Le couvre-feu pour cause de pande?mie a e?te? instaure? Notre veille. A 22h58, Delphine Jubillar envoie le dernier texto a? JD : « Dodo. Bonne nuit mon amour ». Pourrait-elle avoir e?te? attire?e hors de chez elle par sa « rivale » ou via un homme de main, puis emmene?e et supprime?e quelque part dans la campagne ? Apprenant la disparition de Delphine, le lendemain, J.D. lui-me?me s’en assurera aupres de Cathy : « Tu n’as rien fait ? Tu n’as nullement demande? a? quelqu’un ? » Me?me s’il emploie votre ton ironique, c’est bien la preuve que l’ide?e lui a traverse? l’esprit. Mais l’enque?te e?tablira que le te ?le?phone de Cathy a borne, du 14 au jour au 16 au matin, autour de Montauban. Entendue un coup juste avec nos gendarmes, Cathy raconte son explication avec J.D., e?voque le pacte qu’elle a passe? avec Delphine, a? la mi-journe?e du 15. Elle lui a demande? de ne plus voir J.D. avant le de?part Afin de la Re?union. Delphine a promis d’e?tre « discre?te », de « s’effacer. » Cathy montre a toutes les gendarmes nos e?changes sms. « J’ai De?pe?che du Midi » re?ve?lera qu’en e?tudiant son portable, nos enque?teurs ont de?couvert que Cathy a passe? 145 appels vers un nume?ro inconnu. Il s’agit du nombre total des connections : courriel, sms, Whatsapp, Messenger, Facebook, Snap et appels vocaux. Notre jeune copine, qui change de vie, a multiplie? nos appels en France et a? la Re?union Afin de se confier. Et le portable de Delphine n’a enregistre? pas de appel « inconnu ou suspect » dans la soire?e du 15 de?cembre. Entendu trois fois, l’amant a confirme? le de?roule? en soire?e du 15 a? Montauban, telle que l’avait de?crite Delphine. Ses chantiers dans les sanitaires, leur couche? a? 23h dans le me?me lit. J.D. n’aurait pas « couvert » sa compagne s’il avait eu le moindre doute. Mis via e?coutes, il a les mots d’un homme de?vaste? qui, de son co?te?, fera et refait l’enque?te.
La piste ensuite, des copains de Ce?dric Jubillar. « Hativement fermee, elle aussi » repetent les avocats de Cedric Jubillar. Plusieurs de?classe?s comme lui, avec qui il fume e?norme?ment de pe?tard, tel en te?moigne bien le lotissement ou presque de Cagnac-les-Mines. On des entend discuter des heures dehors, tre?s tard, quand Delphine, infirmie?re de nuit a? la Clinique Claude Bernard, travaille. Lorqu’elle est la, point de copains a domicile. Ce?dric un confie ses proble?mes de couple. Sa strate?gie : « En ce moment, je fais le mignon ». En re?alite?, il redoute la se?paration. L’ensemble de ces potes ont e?te? interroge?s, a? commencer par Sylvain qui, assure Ce?dric, draguait sa copine. Sylvain le conteste : il n’a me?me nullement ses coordonne?es. Mais Sylvain « charge » un autre copain : Alain, « Il e?tait a? fond concernant Delphine ». Alain dira l’avoir tout juste croisee. Joe?l ensuite, bipolaire. Mais il ne fre?quente plus le groupe avec qui, re?sume-t-il, il buvait trop. Thomas enfin, inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Figais), de?nonce? avec sa propre s?ur, envahie de doutes. On ve?rifie nos alibis, les portables, des data des ve?hicules. Rien. On croit avoir trouve? le coupable en le webmaster de Joe?l.Le 16, il a change? de carte Sim. « Bingo ! » se re?jouit votre enque?teur. Neanmoins, sa compagne Sarah prouvera sa pre?sence aupre?s d’elle, la nuit du 15. « Mes gendarmes n’ont fait que constater. C?a n’est que du de?claratif, ve?rifie? a? la ha?te », de?plorent des avocats de Ce?dric Jubillar. Idem, estiment-ils, pour l’e?tude des 261 gens dont le portable n’e?tait pas suppose? borner dans la re?gion votre nuit-la?. Idem pour les deux cents et deux fiche?s « de?linquants sexuels » du de?partement. Une mauvaise retrouve de Delphine dans la nuit du 15 ? Sinon, pourquoi aurait-elle quitte? la maison ?
« Pour aller nos petits anges. Hier soir, je lui ai peut-e?tre demande?, pre?tend d’abord Ce?dric Jubillar, au cours de une premie?re audition en qualite? de te?moin, le 16 de?cembre a? Albi. Du reste, je les ai retrouve?s dehors, sans comprendre ce qu’ils faisaient la?. » De une telle premie?re inexactitude « un mensonge grossier dans un fait be?nin » constate 1 proche du dossier, nait la me?fiance des gendarmes. Deux minutes leur ont suffi concernant savoir au village que, nuit et jour, les 2 sher-pei, Gnocchi, le vieux ma?le, et Oprah, la petit femelle, restent dehors, dans le jardin. « Il leur arrivait de s’e?chapper, » nous raconte une voisine. « Ce?dric a construit 1 enclos avec votre muret, mais Gnocchi parvenait a? l’enjamber et filait se promener dans tout le village. On disait : Tiens, Gnocchi fera sa tourne?e des gamelles ! » Parfois les Jubillar, acompagne?s de leurs enfants, Louis, 6 ans, et Elyah, dix-huit mois, vont se promener avec leurs chiens, tenus en laisse. Un aller-retour au City Stade, via le terrain de pe?tanque. Jacques, le voisin le plus proche, convoque? 5 fois, confirme que le 16 de?cembre a? une heure du matin, sortant une propre chienne, Mahe?, il aperc?oit les chiens de Ce?dric et Delphine dans le jardin. « Cela ont fera un habituel wouf-wouf sourd -ils n’aboient pas- et se seront tu lorsqu’ils m’ont reconnu », nous pre?cise-t-il. Il n’a rien remarque? d’anormal, sauf 1 de?tail : la lampe, a? l’exte?rieur en cuisine des Jubillar, e?tait e?teinte, aussi que bon nombre du temps, elle demeure allume?e en permanence.
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